L’ANCS remet un important don à la MAC pour femmes de Rufisque

 L’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS) n’a pas dérogé à sa tradition de célébration, dans le mois de mars, des droits de la femme. Ainsi, pour cette année, l’organisation qui s’emploie à la promotion de la santé communautaire et des droits humains, s’est révélée par la remise d’un important don de nourriture et de fournitures diverses, à la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque.

C’est aux environs de 11 h, dans la journée du 30 mars 2022, que Magatte Mbodj, Directrice exécutive de l’ANCS et sa délégation sont arrivées de Dakar, à la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque. Accueillie par la directrice de l’établissement, le contrôleur Khady Fall, Mme Mbodj est reçue dans le bureau de cette dernière, en compagnie de l’inspecteur Samba Diouf, venu représenter le colonel Jean-Bertrand Bocandé, Directeur de l’Administration pénitentiaire. Aussitôt cet instant d’échanges et de débriefing terminé, les hôtes du jour sont ressortis pour une photo de famille, à l’entrée de la MAC, devant l’exposition de l’important don à offrir. Puis, le beau petit monde a rejoint l’enceinte de la prison pour la cérémonie de remise du don à ses bénéficiaires.

Par un chronogramme tenu de main de maitre par Marième Ba, Contrôleur et Chargée de communication de la Direction de l’Administration pénitentiaire (DAP), les activités sont lancées, en présence d’un nombre important de femmes détenues, par le mot de bienvenue de leur directrice.

Ainsi, le lieutenant Khady Fall a tenu à exprimer « son immense bonheur » de recevoir « des hôtes généreux » qui se sont rappelés des pensionnaires de son établissement pour un don. Suffisant pour Madame le Contrôleur de souhaiter voir « ce début de collaboration entre l’ANCS et la MAC pour femmes de Rufisque être consolidée et pérennisée ».

Prenant la parole à son tour, l’inspecteur Samba Diouf, au nom du colonel Bocandé qu’il est venu représenter, a magnifié « le comportement exemplaire des femmes détenues de Rufisque » qui ont fait, selon lui, de cette MAC « un lieu si calme que l’opinion a tendance à même oublier son existence ». Tout en remerciant l’ANCS pour « n’avoir pas oublié ces femmes », l’inspecteur estimera aussi recevoir « un don considérable qui sera d’une grande contribution ».

Puis, M. Diouf de rappeler que l’ANCS n’est pas à son coup d’essai, puisque qu’une convention de partenariat l’avait liée à la DAP, dans le cadre d’un programme sur les drogues injectables. De même, il a tenu à témoigner de l’accompagnement de l’ANCS dans des activités de formation aux droits humains, des projets portant sur la réinsertion sociale et dans la dotation en équipements de santé…

A la suite des autorités de l’Administration pénitentiaire, au nom des bénéficiaires du don – les pensionnaires de la MAC pour femmes de Rufisque – deux porte-paroles reconnaitront, pour le magnifier, que « si Rufisque est si calme, elles le doivent au rapport humanisé qu’elles entretiennent avec leur administration et les agents pénitentiaires ».

Pour Madame la Directrice exécutive de l’ANCS, hôte du jour de la Maison d’arrêt et de correction pour femmes de Rufisque, son organisation a tenu à saisir « l’opportunité du mois de mars dédié à la célébration des droits de la femme pour, cette fois, apporter sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des femmes détenues ». Magatte Mbodj a rappelé au passage que « l’ANCS, qui s’emploie à la promotion de la santé communautaire et des droits humains, compte parmi ses axes d’intervention la question très importante du genre et des droits humains ».

Sur ce point précis, Mme Mbodj a déclaré : « Nos valeurs s’inspirent de celles de la Grande famille de Frontline AIDS (Alliance internationale), de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, de la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples qui guident nos actions ». Et d’ajouter : « En cela, nous affirmons avec force que toutes les vies humaines sont d’égale valeur et d’égale dignité. Et que toutes les personnes ont droit à accéder aux informations, aux connaissances et aux services liés à la santé, au développement, à l’environnement et aux droits humains, pour une vie saine et digne. »

Ainsi, pour une cérémonie tenue dans le cadre particulier d’un lieu de détention, l’atmosphère était assez bon enfant, avec des allocutions entrecoupées d’ovations, de hourras et même de « tassous » de la part de détenues heureuses de recevoir un si important don de nourriture et de fournitures diverses.

C’est dans ce climat optimiste que la directrice exécutive de l’ANCS, du fond du cœur, a lancé à ses hôtes : « A vous, nos parents et sœurs dans les liens de la détention, nous tenons à manifester toute notre solidarité et vous dire que la MAC n’est pas qu’une punition, mais surtout un parcours de vie. Nous souhaitons vous revoir parmi nous, dans vos familles, réintégrant la société. » Sur ce, elle a procédé à la remise officielle du don, entre « les bonnes mains », dira-t-elle, du lieutenant Khady Fall.