Glossaire

Liste des abréviations

AC : Acteur Communautaire

ACs : Acteur Communautaire de soins

ACS : Acteur Communautaire de Santé

ADC : Agent de Développement Communautaire

ACPP : Acteur Communautaire de Prévention et de Promotion

ASBC : Agent de Services à Base Communautaire

ASC : Agent de Santé Communautaire

  • : Communication pour un Changement de Comportements

CDSC : Comité Départemental de Santé Communautaire

CLSC : Comité Local de Santé Communautaire

CMU : Couverture Maladie Universelle

CNLS : Comité National de Lutte contre le Sida

CNSC : Comité National de Santé Communautaire

CPN : Consultation prénatale

CSC : Cellule de Santé Communautaire

ICP :   Infirmier Chef de Poste

DGS : Direction Générale de la Santé

DPES : Document de Politique Economique et Sociale

DS : District Sanitaire

DSDOM : Dispensateur de Soins à Domicile

DSRSE : Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant

EPS : Etablissement Publique de Santé

GIE : Groupement d’Intérêt Economique

HPP : Hémorragies du Post Partum

IRA : Infections Respiratoires Aigues

MCD : Médecin Chef de District

MCR : Médecin Chef de Région

MSAS : Ministère de la Santé et de l’Action sociale

OCB : Organisation Communautaire de Base

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non-Gouvernementale

PF : Planification Familiale

PNDS : Plan National de Développement Sanitaire

POCL : Plan d’Opération des Collectivités Locales

PMT : Praticien de la médecine traditionnelle

POPAEN : Plan Opérationnel de Passage à l’échelle natio-nale des interventions à haut impact sur la mor-talité infanto juvénile au Sénégal

PNSC : Politique Nationale  de Santé Communautaire

PSNSC : Plan Stratégique National de Santé Communautaire

PNT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose

PPS : Point de Prestation de Service

PRN : Programme de Renforcement de la Nutrition

PSSC : Programme Santé USAID/ Santé Communautaire

RM : Région Médicale

SF : Sage-Femme

SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise

SIG : Système d’Information et de Gestion

SNDES : Stratégie Nationale de Développement Econo-mique et Social

SR : Santé de la Reproduction

SSP : Soins de Santé Primaires

TB : Tuberculose

TDR : Test de Diagnostic Rapide

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

ADN : (ABRÉVIATION DE ACIDE DÉSOXYRIBONUCLÉIQUE)

Acide présent à l’intérieur de chaque cellule vivante dont il constitue l’information génétique. Le VIH peut s’introduire dans l’ADN d’une cellule et utiliser le mécanisme cellulaire pour sa propre réplication.

AIDS : Acquired Immuno-Deficiency Syndrome ; en français : SIDA

ANTICORPS :

Protéine du système immunitaire produite par les lymphocytes B. Un anticorps reconnaît de façon spécifique un antigène donné pour le neutraliser et participer à sa dégradation. Il est produit en forte quantité lorsque l’antigène est détecté par le système immunitaire. La présence d’anticorps anti-VIH dans le sang signifie une infection par le VIH. On dit que la personne est séropositive (voir séroconversion).

ANTIGÈNE :

Substance d’origine biologique (protéine bactérienne, virale, etc.) ou synthétique, reconnue par le système immunitaire comme étranger à l’organisme et qui provoque une réponse immunitaire spécifique.

ANTIGÈNE P24 :

Protéine constituante du VIH. Le taux d’antigènes p24 dans le sang est utilisé comme marqueur direct de la multiplication du virus dans les cellules infectées. L’antigène p24, révélé par un test spécifique, permet un dépistage précoce de l’in

ANTIPROTÉASE :

Antiviral utilisé dans le traitement du VIH qui agit en inhibant la protéase du virus (enzyme qui participe à la reconstruction des protéïnes virales à l’intérieur de la cellule). Lorsque celle-ci est bloquée, les nouveaux virus produits sont défectueux et ne peuvent plus infecter de nouvelles cellules

 APPARTEMENTS DE COORDINATION THÉRAPEUTIQUE (ACT) :

Ils accueillent des personnes en situation de précarité touchées par une pathologie chronique invalidante (sida, hépatite, cancer, sclérose en plaques, etc.). Ils proposent un hébergement à titre temporaire à des personnes qui nécessitent des soins et un suivi médical. Ce dispositif permet d’assurer la coordination des soins, l’observance des traitements et d’offrir un accompagnement psychologique et une aide à l’insertion. Par la loi du 2 janvier 2002, rénovant l’action sociale et médico-sociale, les ACT sont devenus des établissements médico-sociaux dont le fonctionnement est régi par des textes réglementaires. La majorité d’entre eux est gérée par des associations de lutte contre le VIH.

ARV (ANTIRÉTROVIRAL) :

Médicament indiqué pour traiter l’infection à VIH, en inhibant, par exemple, satranscriptase inverse ou sa protéase. Les ARV réduisent la réplication du virus, limitant la destruction du système immunitaire. En général, un seul ARV ne suffit pas et il faut les associer en multithérapies (on parle parfois de HAART (Highly Active Antiretroviral Therapy) pour « traitement antirétroviral hautement actif » ou de cART (combined ART), qui ont pour objectif de rendre indétectable la charge virale (quantité de virus parml de sang). L’obtention et le maintien de cette Charge Virale indétectable et d’un taux CD4 dans le sang suffisamment élevé sont des indicateurs d’efficacité de ce traitement. Il existe plusieurs classes thérapeutiques

AUTOTEST :

Kit de dépistage du VIH utilisé hors prescription médicale, permettant au sujet lui-même de réaliser un test de dépistage par prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt ou d’un peu de salive et de lire les résultats. Comme pour les autres tests rapides, leur utilisation doit respecter le délai de « séroconversion» de trois mois, qui correspond à la période entre l’instant de la contamination supposée et la détectabilité des anticorps ; Le cas échéant, il y a risque de résultat négatif chez une personne infectée.

AZT : OU ZIDOVUDINE® :

Premier médicament contre un rétrovirus utilisé pour lutter contre l’infection à VIH, a été pendant longtemps le premier traitement proposé, distribué par GLAXO-WELLCOME® sous le nom commercial de RETROVIR®. Son usage en monothérapie n’existe plus depuis 1997.

PrEP :

La Prep est une stratégie innovante de prévention du VIH. C’est l’acronyme de l’anglais pre-exposure prophylaxis (prophylaxie pré-exposition).

Prophylaxie = éviter une infection.

Pré-exposition = le traitement doit démarrer avant (et se poursuivre après) un éventuel contact avec le VIH.

La prophylaxie pré-exposition, ou PrEP, est une stratégie extrêmement efficace de prévention de la transmission du VIH à laquelle les personnes séronégatives pour le VIH peuvent recourir pour réduire leur risque de contracter le virus. La PrEP consiste à prendre des médicaments antirétroviraux (anti-VIH) et à consulter régulièrement un médecin pour bénéficier d’un suivi et d’un soutien.

PVVIH : Personne Vivant avec le VIH

TLD : Tenofovir disoproxil fumarate + Dolutégravir + Lamivudine

Pilule générique combinée du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD) qui se prend à dose fixe d’une fois par jour, a été développée. Les études cliniques ont démontré que les schémas thérapeutiques utilisant le dolutegravir entraînent une suppression plus rapide de la charge virale, ont moins d’effets secondaires et ont une plus forte barrière à la résistance aux médicaments par rapport aux schémas actuels utilisés dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire.

Définition des concepts clés

La santé communautaire : est une approche de résolution des problèmes de santé fondée sur l’engagement des communautés. Elle intègre des services de santé préventifs, promotionnels curatifs et ré-adaptatifs destinés aux communautés et délivrés par les communautés elles -mêmes sous la supervision du personnel de santé publique. Elle vise à étendre les prestations sanitaires à la périphé-rie géographique et sociale du pays, structure et renforce la gouvernance sanitaire locale et le parte-nariat entre les communautés et les structures de santé.

Engagement communautaire : C’est un processus dans lequel s’instaure un partenariat entre le gouvernement et les communautés locales pour la planification, l’exécution et l’exploitation des acti-vités sanitaires en vue de tirer parti de l’accroissement de l’auto- responsabilité et le contrôle social. Il exprime l’idée d’intervention des communautés locales dans une activité de développement.

Participation communautaire : C’est un processus social par lequel des individus et des familles prennent en charge leur santé comme celle de la communauté, depuis l’identification des besoins et priorités jusqu’au suivi et à l’évaluation des programmes, en assumant les responsabilités des déci-sions et des stratégies, dans le but de contribuer à l’amélioration de leur propre état de santé et au développement de la communauté.

Approches de santé communautaire : c’est un ensemble de stratégies utilisé pour identifier les problèmes, élaborer, mettre en œuvre et évaluer des programmes de santé avec la participation active des populations.

Médecine traditionnelle : Dans le contexte du Sénégal, la médecine traditionnelle est définie comme un ensemble de savoirs, connaissances, pratiques, techniques et utilisation de préparations ou de substances basés sur des fondements socioculturels, religieux et/ou empiriques des commu-nautés. La médecine traditionnelle s’appuie sur des expériences vécues et des observations trans-mises de génération à génération pour diagnostiquer, soigner ou prévenir un déséquilibre physique, mental ou social.

Acteur communautaire : terme générique qui désigne les volontaires communautaires qui participent actuellement à la mise en œuvre des activités de santé au niveau communautaire : membre des comités de santé, ASC, ASC /matrone, relais, DSDOM, Bajenu Gox.

Agent de santé communautaire(ASC) : personne qui a reçue une formation et qui est chargée de dispenser des soins curatifs de base, des soins préventifs et promotionnels dans une case de santé. Matrone : personne qui a reçue une formation et qui est chargée d’assister la mère pendant la gros-sesse, le travail, l’accouchement et les suites de couches (respect des consultations prénatales, orientation des femmes pour assurer une assistance par du personnel qualifié lors de l’accouchement…) ; elle dispense aussi des soins préventifs et promotionnels dans une case de santé comme les ASC. ASC matrone : acteur formé et polyvalent qui mène dans une case de santé des taches intégrées d’ASC et de matrone.

Relais communautaire : personne formée et qui est chargé(e) de mener des activités d’information, d’éducation et de communication pour le changement de comportement, des activités préventives et des activités promotionnelles.

Dispensateur de soins à domicile : une personne formée, équipée pour prendre en charge le palu-disme (TDR et ACT) à domicile et de faire la sensibilisation sur le paludisme. Quand le paquet est élargi, le DSDOM prend également en charge les IRA et la diarrhée. Le DSDOM intervient dans un site PECADOM (Hameau ou village).

Bajenu Gox : ’’marraine’’ de quartiers ou de villages ; elle fait la promotion de la santé maternelle, néonatale et infantile au niveau individuel, familial et communautaire ; aide les relais en prenant en charge les cas de réticences, conseille les familles, accompagne les femmes enceintes/mères au niveau des structures, fait le plaidoyer…

Acteur communautaire de santé : nouvelle appellation proposée pour remplacer le terme générique d’acteur communautaire (excluant les comités de santé)

Acteur Communautaire de soins : en charge de délivrer un paquet de service curatif, préventif et promotionnel. Il peut s’agir d’un homme ou d’une femme officiant dans une case de santé ou à do-micile (ASC, Matrone, ASC/matrone, DSDOM). Il a reçu une formation homologuée, centrée sur un paquet de services normés (voir paquet de service en annexe)

Acteurs Communautaires de Promotion et de Prévention : en charge de la création de la demande et de la diffusion des messages sanitaires (Relais, Bajenu Gox). Ils sont composés d’hommes et de femmes officiant dans une case de santé ou un site et qui ont reçu une formation homologuée centrée sur un paquet normé (voir paquet de services en annexe). Les praticiens de la médecine traditionnelle peuvent être utilisés dans cette catégorie s’ils suivent la formation appropriée sur le paquet de services normés.

Agents d’encadrement de la santé communautaire : fonctions nouvelles proposées dans le cadre de la formalisation et de la coordination des activités de santé communautaire au niveau local et régional ; intègrent toutes les actions de supervision, de formation et d’accompagnement des acteurs communautaires de santé.

Point focal de la sante communautaire: Il coordonne le travail des acteurs communautaires de santé intervenant dans l’aire du poste de santé (cases et sites). Il assure également leur supervision et celle des agents d’encadrement. Il est également le superviseur des agents d’encadrement dans l’aire du poste (sages femmes ou autre prestataire qualifiée et autres réseaux du PS)

Point focal de la santé communautaire du district : il est nommé par le médecin chef de district parmi les membres de l’équipe cadre de district. Il coordonne toutes les activités de santé commu-nautaire dans le district en rapport avec les responsables de zone.

Point focal de la santé communautaire de la Direction régionale de la Santé : il est nommé par le directeur régional de la santé parmi les membres de la division régionale des soins de santé pri-maires. Il coordonne toutes les activités de santé communautaire dans la région en rapport avec les points focaux des districts.

Praticien de la médecine traditionnelle : Personne reconnue par la communauté dans laquelle elle vit, comme compétente pour diagnostiquer des maladies et invalidités et dispenser des soins de san-té grâce à des traitements spirituels, des techniques manuelles et exercices et /ou l’emploi de subs-tances d’origine végétale, animale et ou végétale.

Comité de santé : est l’organe de liaison entre la structure sanitaire (poste ou centre de santé) et les populations. Il a le même ressort territorial que les zones opérationnelles des formations sanitaires ou des districts sanitaires. La participation des populations à l’effort de santé publique à travers les comi-tés de santé a fait l’objet du décret 92-118 du 17 janvier 1992 fixant les obligations particulières aux-quelles sont soumises les associations de participation à l’effort de santé publique.

Comité de gestion : Il est mis en place conformément à la loi 96-07 portant transferts de compé-tences aux régions, aux communes et aux communautés rurales et du décret d’application 96 -1135. Il est chargé de délibérer sur le projet de budget et les comptes, sur l’activité sanitaire, sur les répara-tions et l’action sociale des centres et postes de santé. Il existe un comité de gestion pour le centre de santé et le poste de santé.

Organisation communautaire de base : est un groupement humain installé au niveau communau-taire par des personnes qui vivent ensemble et qui ont des buts et des intérêts communs. Il s’agit d’une entité à la base qui gère, organise et administre des biens communs, des ressources et un es-pace en vue d’atteindre des objectifs fixés par la communauté elle même sans aucune contrainte. Entrent dans cette catégorie les groupements de femmes, les associations sportives et culturelles, les associations des relais ou des acteurs communautaires de santé…

Case de santé : est une petite structure de soins dans un village, où exerce un agent de santé com-munautaire, formé par un infirmier à la pratique de gestes (désinfections, pansements…), à la prise en charge de certaines pathologies fréquentes (diarrhée aigue, paludisme simple, infection respiratoire aigue…), et à la mise en place de programmes de prévention. Lorsque cela est possible, une matrone est formée et fait les accouchements dans la case de santé dans le respect des mesures d’hygiène. La case de santé est entièrement gérée par les communautés. Son fonctionnement est assuré essentiel-lement par les recettes tirées de la participation financière des populations et l’appui des partenaires. La motivation des acteurs communautaires est assurée par le biais de la participation communau-taire (champ communautaire ou cotisation). Un comité de santé veille au bon fonctionnement de la case.

Site communautaire : est un lieu virtuel ou aménagé en dehors des structures sanitaires où la popu-lation reçoit un paquet de services délivrés par des relais